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Entreprises
Process, maîtriser la dureté des granulés

Si la durabilité est mesurée en routine dans les usines d’alimentation animale, il leur manque un outil simple et rapide pour réduire les changements de couleur et de dureté auxquels sont sensibles les volailles.

La transition alimentaire est une source de perte de productivité en élevage avicole. Dindes et poulets sont en effet sensibles aux changements de lots car ils savent identifier couleur, longueur et dureté des granulés, aussi bien qu’un changement radical de présentation (transition miettes/granulés). Or, dans les élevages à croissance rapide, toute perte d’ingestion se traduit par un retard de croissance. « Nous avons par exemple pu noter une perte de 360 kg d’ingestion en une heure lors d’une transition entre miettes et granulés pour un bâtiment de 8.000 dindons de 35/40 jours », chiffre Isabelle Bouvarel de l’Itavi. « Pour un poulet à croissance rapide, la maîtrise des transitions alimentaires constitue un enjeu encore plus grand car toute baisse d’ingestion se traduit immédiatement par des pertes de performances. Nous avons trouvé 40 g d’écart de poids sur des poulets 48 h après une transition alimentaire selon que la rigidité soit ou non maintenue », pointe la spécialiste. Les deux projets, Visavi (ANR 2008-2010) sur la dinde puis FranceAgriMer (2012-2013) sur les poulets, ont permis à l’Itavi et à l’Inra de déterminer, au-delà du constat de terrain, des descripteurs. L’objectif : donner des outils de maîtrise aux usines d’aliments. « La mesure classique de la durabilité va fournir des informations sur la capacité d’ingestion car une volaille ne va pas manger rapidement des particules fines. Mais elle ne fournit pas d’explication assez précise sur ce phénomène de transitions. »

Pour un gain de productivité
Même si la formule reste similaire, une différence dans les lots de matières premières, ou dans la conduite de la presse et l’humidité, peut conduire au rejet par les animaux d’un nouveau lot d’aliment. Le poulet dispose d’une part de capacités visuelles élevées et possède, dans son bec, de nombreux mécanorécepteurs grâce auxquels il analyse la rigidité des granulés. En terme industriel, la rigidité est mesurée par la dureté. Il s’agit donc désormais de proposer des mesures rapides en usine. « La méthode actuelle est coûteuse et longue. Nous avons pu mettre au point des descriptifs pour la couleur avec l’Université Paris Descartes et nous savons que la dureté est la bonne valeur à maîtriser. » Il faudrait désormais qu’un fournisseur de matériels de mesures et de contrôle se saisisse du sujet pour proposer des mesures en ligne. Dès lors les unités de production disposeront de moyens de maîtrise. Tout point de productivité est en effet bon à prendre quand on sait que l’indice de consommation est en moyenne de 1,8 en France, quand il descend à 1,5-1,6 en station expérimentale, et qu’il est de l’ordre de 1,5 en Allemagne...

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