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Présidentielle : pour la première fois, le Snia interroge les candidats

Le bureau du Snia innove en décidant de questionner les candidats à l'élection présidentielle sur l'agriculture et l'alimentation, notamment l'élevage.

Les campagnes électorales ouvrent des moments privilégiés pour le débat et le partage d'opinions. Or, à l'issue du deuxième débat télévisé de la primaire de la droite et du centre, le bureau du Snia y a constaté une faible présence des sujets agricoles et de l'alimentation. « C'est pourquoi, explique Stéphane Radet, directeur du syndicat, le bureau a décidé de questionner les candidats à l'élection présidentielle pour que les politiques disposent d'informations en provenance des professionnels et pas uniquement des positions sociétales. »

Une sensibilisation ciblée

Les professionnels ont donc choisi la voie d'un questionnaire autour de quatre grandes thématiques : l'élevage en France, la réglementation européenne, notre agriculture, les entreprises de la nutrition animale.

« Il n'est pas question de demander aux candidats leur position sur l'ensemble des aspects de la Pac mais de les sensibiliser de façon ciblée sur la compétitivité de nos productions, l'élevage dans notre territoire et quelques questions techniques. » Parmi ces dernières figurent la renationalisation des OGM ou l'optimisation des porteurs (4 essieux) pour une autorisation de circulation à 36 t et non 32 t, ou bien encore la fiscalité des entreprises de nutrition animale. Elles génèrent un chiffre d'affaires important lié à la valeur de leurs matières premières alors que leur rentabilité est faible. « Certaines impositions comme la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) pèsent lourdement sur nos activités, productrices de biens intermédiaires. Cette fiscalité est bien évidemment impactante sur la compétitivité des filières d'élevage en France », explique Stéphane Radet.

Le Snia demande donc aux candidats : “Le volet fiscal de votre programme contient-il des mesures en faveur de la production nationale ?”. « Dans les cinq ans à venir, il y aura sur tous ces sujets des arbitrages à faire, les questions techniques ont réellement un impact sur la compétitivé de nos filières mais aussi sur les stratégies à mettre en place et sur l'image même des produits, d'où l'importance d'une telle sensibilisation des candidats. »

Lancé le 3 novembre et disponible sur le site internet du Snia, le questionnaire sera adressé à toutes les personnalités qui déclareront leur candidature à la prochaine élection présidentielle.

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