Présidentielle : François Fillon pour « une agriculture forte et conquérante »
Le projet du candidat Les Républicains (LR) pour l'agriculture française comporte une trentaine de propositions. Retour sur les mesures concernant notre secteur.
Sorti en tête de la primaire de la droite, le candidat des Républicains pour la présidentielle, François Fillon, a décliné son projet agricole dans un document d'une dizaine de pages accompagnées de quelques mesures propres au secteur des grandes cultures.
Contractualisation, protéines, logistique et recherche
Concernant les grandes cultures, l'ancien Premier ministre souhaite redonner de la compétitivité aux producteurs français en « accompagnant l'innovation génétique sur la qualité technique et sanitaire des céréales pour accroître les rendements, les rendre moins sensibles aux maladies et moins dépendants des intrants ». Dans le même sens, il propose « d'accélérer l'homologation des produits phytos » et « de revoir la directive nitrate ». Notons à ce sujet que François Fillon entend « supprimer de la constitution le principe de précaution dévoyé et arbitraire et le remplacer par un principe de responsabilité ». Par ailleurs, pour réduire la dépendance du bétail en aliment, le candidat LR a l'intention de soutenir la filière protéagineuse et la contractualisation pluriannuelle entre grandes cultures et élevage. Enfin, il est prévu dans le projet de « favoriser les investissements industriels et logistiques (transports fluviaux et rénovation du réseau ferroviaire) et le financement de la recherche publique sur la bioénergie et la chimie verte ». Sur le volet des négociations commerciales, François Fillon veut « encadrer par la loi la négociation des contrats » pour que la négociation entre producteurs et industriels rééquilibre celle entre ces derniers et les distributeurs.
Pour une «Pac ambitieuse, réactive et flexible»
François Fillon s'engage à défendre une Pac fondée sur la gestion des risques et le soutien à l'investissement, qui applique systématiquement la préférence communautaire et dont le budget soit maintenu. Il souhaite aussi « conduire une réforme drastique du droit de la concurence », en supprimant notamment la compétence générale de la Commission à ce sujet.