Aller au contenu principal

Port de Rouen

Le Port autonome de Rouen, premier port céréalier français, est devenu par décret du 6 novembre 2008, le « Grand Port maritime de Rouen ». Il rejoint les grands ports maritimes de Bordeaux, Dunkerque, Le Havre, Marseille, Nantes–Saint-Nazaire et La Rochelle. Il s’agit du « 1er volet d’application de la loi du 4 juillet 2008 portant réforme portuaire et relance des ports français », selon un communiqué du port de Rouen. Cette nouvelle appellation entraîne la mise en place d’un directoire de trois membres, présidé à Rouen par Philippe Deiss, directeur général du port, d’un conseil de surveillance de dix-sept membres (remplaçant le conseil d’administration), auxquels il faut ajouter un conseil de développement constitué de trente membres. Elle implique également l’exécution de missions spécifiques comme la réalisation, l’exploitation et l’entretien des accès maritimes ou encore la promotion de l’offre de dessertes ferroviaires et fluviales. Pour appuyer ces missions, l’Etat a prévu une première augmentation de 6 M€ des crédits d’entretien des accès maritimes en 2009. Ces crédits seront augmentés de 30 M€ en cinq ans. Concernant les infrastructures, la participation de l’Etat aux projets de développement des ports sur la période 2009-2013 sera doublée avec l’inscription de 174 M€ de crédits supplémentaires. Cette évolution conforte les projets maritimes du port de Rouen, et pour cette raison « l’application de la réforme est logique et adaptée pour le port », selon François Henriot, attaché de presse de la structure. Ces nouveaux crédits vont concrétiser, par exemple, la réalisation de travaux de dragage afin de gagner un mètre de tirant d’eau à l’horizon 2012. Des travaux qui permettront la sortie de navires céréaliers plus lourdement chargés. Actuellement, les différentes parties travaillent à l’élaboration du « projet stratégique » du port de Rouen, qui comportera « les missions, avec les ambitions du port de Rouen, et leur déclinaison opérationnelle ». Il sera approuvé début 2009.

Un trafic annuel en hausse de 16 % à la mi-novembre

Ce changement intervient alors que les exportations françaises de céréales sont très dynamiques. Le port de Rouen a ainsi connu son meilleur début de campagne depuis 1999 ! Sur les trois premiers mois, 1,8 Mt de blé et d’orge ont ainsi été chargés. Au 12 novembre, le trafic annuel atteint 5 408 500 t, soit 16 % de plus qu’à la même période l’an dernier, et 11,3 % de plus qu’en 2006. La campagne 2008/2009 devrait se placer dans la fourchette 6,5 Mt et 7 Mt, contre 4,5 Mt l’année précédente. Il s’agit donc d’une « bonne année », précise François Henriot. Si les volumes sont attendus importants sur les six premiers mois, la fin de campagne laisserait planer plus d’incertitudes et de pessimisme, selon les opérateurs. Le rythme des contrats semble en effet se calmer et la concurrence de l’hémisphère Sud risque d’être bien présente. L’Australie va ainsi arriver sur le marché avec une récolte correcte. Cette campagne sera d’autre part marquée par une progression des exportations vers les pays tiers. Selon l’Onigc, l’Hexagone pourrait ainsi exporter 9 Mt de blé vers les pays tiers. Pour le port de Rouen, cela se concrétise par des expéditions qui progressent vers la côte ouest de l’Afrique, mais aussi de nouvelles destinations. Le port a ainsi exporté près de 200 000 t de blé vers l’Iran, dont la récolte a été plombée par une sécheresse catastrophique.

Les plus lus

« Le gouvernement russe entretient la non-transparence sur le marché des céréales, affectant même les opérateurs russes »

Philippe Mitko, chargé des relations extérieures de Soufflet Négoce by InVivo, a accepté de nous donner sa vision des marchés…

Eric Thirouin : « Les céréaliers ont conscience que la proposition de prix planchers n’est actuellement pas réaliste »

Le président de l’AGPB (Association générale des producteurs de blé) veut que les promesses du gouvernement soient suivies d’…

Blé dur - Comment la filière et le gouvernement comptent relancer la production en France ?

Les surfaces de blé dur décrochent en France depuis des années. Un soutien de l'État français leur permettrait de rebondir,…

À qui profitent vraiment les dons de blé russe?

Li Zhao Yu, Yann Lebeau, Roland Guiraguossian et Delphine Drignon, experts du département relations internationales…

Les stocks français de blé tendre et de maïs grimpent encore, selon FranceAgriMer

Alors que les stocks français de blé tendre et de maïs s'étoffent, la demande chinoise en orge permet d’alléger le bilan…

Groupe Avril - Échange de postes de direction au sein de ses filiales

Le groupe Avril espère faire bénéficier à ses filiales Lesieur et Saipol les regards nouveaux des deux dirigeants.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne