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Plébiscité par les TC et les agriculteurs

Près de 56 % des agrisurfers consultent les informations sur les marchés en priorité.

Les TC voient-ils leur métier menacé par une telle technologie ? « Au départ, quelques réticences sont apparues », constate Guillaume Pertriaux (Logaviv), avant d'ajouter que « finalement, les retours sont très positifs, et les TC sont même demandeurs ». Leur métier change, tout comme la relation qu'ils entretiennent avec l'agriculteur. Plus précisément, le TC « optimise la partie Conseil de son métier, grâce à l'accès rapide aux informations sur le marché, permettant d'apporter un éclairage à son client, y compris sur le fonctionnement du service ».”

Le métier du TC évolue

« Le TC obtient un vrai gain de temps, notamment dans la partie enregistrement et envoi des contrats. Il peut se consacrer à la partie technique (conseil agronomique) », souligne Cédric Guillemin (Scara). De plus, « sur le terrain, il évite les pertes des contrats papiers, les allers-retours », constate Maurice Caillaud, directeur des Ventes de la coopérative Uneal, filiale du groupe Advitam, située dans le nord de la France, avec près de 12.000 adhérents.

Des agriculteurs demandeurs

« Les producteurs sont de plus en plus friands de telles technologies », confirme Guillaume Pertriaux. Des études BVA datant de 2013 viennent confirmer ces dires. Environ 50 % des 1.769 agriculteurs interrogés surfent sur le net pour des raisons professionnelles. Parmi les utilisateurs des sites extranet des OS, près de 56 % consultent en priorité les informations sur les cours et marchés (échantillon de 841 agriculteurs).

« Dès 2003, lors du lancement de la première version de notre outil de mise en marché, nous avons senti un fort intérêt des agriculteurs », indique Bernard Iweins, responsable de la Scara, dont un tiers de ses 600 adhérents est abonné au site extranet, relifté en 2013. « La lisibilité des contrats est meilleure et les erreurs de notations sont moins fréquentes. La connexion étant sécurisée, les transactions sont plus sûres », observe Maurice Caillaud.

Enfin, « les utilisateurs voient d'un bon œil que leur OS fasse l'effort de leur proposer plusieurs prix par jour, de leur donner accès à plus d'informations sur les marchés », renchérit Caroline Bayon, responsable Avant-vente d'Isagri Ingénierie. La rapidité de l'outil « permet de mettre l'ensemble des adhérents sur un pied d'égalité : tout le monde à la possibilité d'avoir accès au même prix au même instant. Ma marge est également sécurisée », estime Cédric Guillemin.

Quelques contraintes

Néanmoins, tous n'ont pas la même vision. S'informer sur les prix, sur l'actualité des marchés, gérer ses positions, prend du temps. Vendre des tonnes de marchandises à différents prix dans la journée implique des décisions rapides, pouvant être lourdes de conséquences. L'utilisation systématique de PC, mais surtout d'Iphone et de tablettes, n'est pas dans les habitudes de tous, et requiert une certaine initiation.

« Il est hors de question de laisser l'agriculteur seul devant son écran » Antoine Grasser, adjoint à la direction des Mises en marché de la coopérative Acolyance

« S'approprier les outils internet et aller vers un accès facilité à l'information est le sens de l'histoire. Mais il est hors de question de laisser l'agriculteur isolé devant son écran. Tous les quinze jours, nous organisons des visioconférences pour faire le point sur les marchés et inviter les agriculteurs à échanger. Les adhérents sont conviés à se rendre dans leur SYT, lieux de rencontre professionnel mis en place par notre coopérative. Huit ont été implantés dans nos différents bassins de production. Influence du Weather market, analyses des bilans de l'USDA, synthèse des avis de différents cabinets de conseil de mise en marché et de nos équipes, focus ponctuels, comme sur le marché des engrais par exemple… sont ainsi présentés, en direct, en multiplexe et de manière interactive. Près de 120 agriculteurs participent à chaque réunion. Les questions de chacun sont entendues par tous. Cela assure une transparence totale de l'information, entretient la convivialité et respecte la territorialité. » M.R.

Ainsi, bon nombre de producteurs préfèrent encore déléguer leur commercialisation à leur TC et à leur OS, sans avoir recours au site extranet. « Le contact humain reste très important dans le métier », analyse David Weiller (InVivo).

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