Orama : les producteurs de grandes cultures revendiquent la liberté d'entreprendre... et de vendre quand ils le souhaitent
Le prochain congrès du syndicat des producteurs de grandes cultures, Orama, qui se tiendra les 27 et 28 janvier prochains à Reims, sera tourné vers la liberté d'entreprendre. Et pour cela, le syndicat entend miser sur une communication plus offensive. « Nous avons une vraie vision, a assuré Philippe Pinta, président d'Orama. Mais pour ça, il faut être libre d'entreprendre et être le plus productif possible. Donc disposer du plus grand nombre de moyens de production possible : génétique, ferti-lisation, irrigation… Là-dessus, nous avons beaucoup d'obstacles de la part des pouvoirs publics », regrette le président d'Orama. En d'autres termes, produire plus et mieux… mais sans restrictions supplémentaires vis-à-vis de nos voisins européens. Un grand écart que le citoyen français aura sans doute du mal à compredre. « Comment entreprendre avec Écophyto 2. (…) Il faut faire confiance au producteur », a lancé le président d'Orama. « Le dogme ne doit pas l'emporter sur le réalisme. Nous entrerons en résistance », a-t-il prévénu. Alors que certains OS ont récemment reproché aux producteurs d'avoir recours à la rétention, Philippe Pinta a rappelé que « les agriculteurs ont le choix de vendre ». Avec « un coût de revient de 170 €/t en blé, la tonne est parfois difficile à vendre ». Selon les comptes de l'Agriculture de la Nation de décembre 2015, 28 % des exploitations de grandes culture afficheraient un revenu négatif, en avant-dernière position juste avant le secteur porcin. R. de Ceglie