Le point de vue de…
Michel Rieu, directeur du pôle économique de l’Ifip
« Le porc français est le moins cher de l’UE. Par contre, l’abattage et la découpe françaises pâtissent de la concurrence allemande, qui emploie des travailleurs d’Europe de l’Est à des salaires très inférieurs. À tel point que l’on y exporte de la viande que l’on réimporte transformée ! » explique Michel Rieu de l’Ifip. «Il faut investir massivement pour relancer l’élevage et son aval. Pour les premiers, 3 Md€ seraient nécessaires, et quelques centaines de millions pour les seconds. » «Il existe des leviers : rationalisation des contrats de transformation, meilleur traitement des coproduits, et plus généralement, améliorer les outils pour gagner de la valeur ajoutée et ne pas voir filer des activités à l’étranger, perdant ainsi des emplois et aggravant le déficit commercial français. ».