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Commerce international
Mercosur/UE : un accord peu favorable à l’agriculture de l’UE

L’Union européenne délaisse le secteur de la viande en contrepartie d’un accès favorisé au marché des produits laitiers et du vin d’Amérique du Sud.

© TheDigitalArtist (Pixabay)

Suite à l’accord entre négociateurs européens et sud-américains (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay), le parcours pour ratification de l’accord Mercosur/UE peut commencer : traduction de l’accord en texte juridique (plusieurs mois), validation du Conseil des chefs d’État et de gouvernement européens, validation du Parlement européen puis ratification par chaque pays membre, avec bien souvent des examens et débats politiques devant les parlements nationaux. Au niveau de l’import vers l’UE, le texte prévoit notamment :

• 99 000 t équivalent-carcasse de viande (55 % en frais et 45 % en  surgelé) avec un droit de douane à 7,5 % et suppression des droits de douane, actuellement à 20 % et portant sur 60 000 t de viandes importées sous quota “Hilton” ;

• 180 000 t de plus à taux zéro pour la volaille ; 25 000 t à 83 €/t de droit de douane pour le porc ; 180 000 t sans droit de douane pour le sucre, 450 000 t pour usage dans la chimie sans droit de douane en matière d’éthanol et 200 000 t d’éthanol pour tous usages à droit de douane réduit (soit sept sucreries européennes selon l’Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre) ; 1 000 t sans droit de douane pour le maïs doux ; le soja utilisé dans l’industrie de la nutrition animale européenne bénéficiera de droits de douane réduits ou nuls.

En contrepartie, les Européens verront l’accès au marché des produits laitiers et du vin s’ouvrir davantage. L’accord prévoit la protection de 335 produits européens (IGP/AOP) au sein du Mercosur et celle de 220 IGP provenant du Mercosur dans l’espace UE.

 

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Pour la nutrition animale bretonne, c’est non merci

« En tant que fournisseurs de l’élevage, nous sommes contre cet accord Mercosur, explique Hervé Vasseur, président de Nutrinoë. Nous avons besoin de lisibilité et de cohérence, le Mercosur va à l’encontre des productions locales et de l’environnement. Le consommateur doit être acteur vertueux de l’environnement via ses choix. Encore faut-il qu’il le sache, par l’étiquetage. »

 

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