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L’orge Etincel perd sa tolérance à l’helminthosporiose

L’helminthosporiose dont être combattue avec une variété de modes d’actions pour éviter le développement de souches résistantes à des fongicides.

Les fortes pression en helminthosporiose sur orge nécessitent l'utilisation de produits contenant une strobilurine.
© BASF

On ne peut plus trop compter sur le caractère de tolérance variétale à l’helminthosporiose de l’orge d’hiver Etincel. « Cette variété qui plaît aux brasseurs et qui constitue plus de la moitié des orges brassicoles d’hiver se révèle dorénavant sensible à l’helminthosporiose (Pyrenophora teres), informe Jean-Yves Maufras, Arvalis. Nous avions décelé de premiers cas en 2016 de cette perte de tolérance et, en 2017, nous l’avons retrouvé un peu partout. En conséquence, la stratégie de protection de cette orge nécessite l’utilisation de programmes ou produits associant une strobilurine (QoI) à des SDHI. Elle est reprise déjà sur la majorité des autres orges. La pression de sélection sur l’helminthosporiose va s’accroître et risque d’accélérer l’émergence de souches du pathogène doublement résistantes aux SDHI et aux QoI. »¶

La famille des strobilurines va perdre un de ses membres¶

L’apport des strobilurines dans le cadre de mélange triazole + SDHI + QoI a montré son intérêt sur le plan de l’efficacité contre l’helminthosporiose. Il existe diverses solutions efficaces comme Librax + Comet, Priaxor EC + Juventus, Aviator Xpro + Acanto, Elatus Era + Amistar Opti qui ont été testées en second traitement ces dernières années dans le Réseau Performances (voir graphique). L’association d’une strobilurine (pyraclostrobine, picoxystrobine, azoxystrobine) avec une spécialité à base de SDHI + triazole améliore significativement la protection des orges, surtout en présence d’helminthosporiose. « Mais la famille des strobilurines va perdre un de ses membres, la picoxystrobine qui n’a pas eu son renouvellement d’autorisation et dont l’utilisation se terminera courant 2018 », précise Jean-Yves Maufras.¶

Arvalis rappelle quelques règles de bon sens dans les stratégies de traitement : diversifier les modes d’action en pratiquant l’alternance ainsi que limiter l’utilisation des SDHI mais aussi des strobilurines, du prothioconazole, du cyprodinil et de chaque triazole à une seule application par saison. « Doubler les SDHI reste inutile, voire très dangereux vis-à-vis de la gestion des phénomènes de résistance de l’helminthosporiose, » insiste l’institut technique.

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