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L'OCDE invite l'UE à inciter les producteurs à mieux répondre aux signes du marché

Baisse générale des soutiens

Manifestement mais de façon inégale, le soutien accordé à l'agriculture dans la zone OCDE fausse de moins en moins les marchés et transfère des revenus aux ménages agricoles avec une efficacité croissante », estime l'Organisation de coopération et de développement économiques dans son rapport “Politiques agricoles : suivi et évaluation 2014”, paru le 4 septembre.

Baisse générale des soutiens

Selon ce rapport, le soutien aux agriculteurs s'est affiché à 258 MdUSD (194 Md€) en 2013, soit 18 % des recettes agricoles brutes des pays de l'OCDE. Au millieu des années 80, cette part s'élevait à 37 %. Malgré quelques critiques de l'OCDE, l'UE apparaît comme un bon élève en matière de soutien (voir figure ci dessus) mais reste loin derrière des pays comme l'Australie ou le Chili, dont moins de 3 % des recettes agricoles brutes proviennent d'aides publiques. À l'inverse, en Suisse ou au Japon, ces recettes proviennent de transferts publics pour moitié au moins.

Mais au-delà de la question du soutien, c'est surtout la distorsion, que ces derniers entraînent sur les marchés agricoles, que l'OCDE pointe du doigt. Selon elle, la moitié des soutiens totaux (51 % en 20112013, contre 86 % en 1986-1988) sont encore susceptibles de créer des distorsions, alors que le soutien directement lié à la production a été globalement réduit ces dernières années. Concernant l'UE, l'OCDE observe « une diminution progressive et constante du soutien des prix du marché et des paiements fondés sur les volumes de production, auparavant élevés, et une réduction du niveau du soutien en général ». Mais elle relève « qu'après avoir cédé du terrain jusqu'en 2011, les mesures faussant la production et les échanges ont progressé, et représentent désormais 29 % du soutien aux producteurs ». L'OCDE invite ainsi l'UE à « tirer profit de la souplesse offerte par la Pac 20142020 pour ancrer l'orientation par le marché, et mieux cibler le soutien pour accroître la productivité, la durabilité et l'efficience du secteur ».

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