Aller au contenu principal

Bière
Le Salon du brasseur, reflet des goûts de la société

Nouvelles tendances, internationalisation, et forte croissance des visiteurs et des exposants au menu du Salon du brasseur de Nancy.

© Rawpixel - Pixabay

Les demandes sociétales autour du “sans”, du “avec”, du goût, du territoire et du “local” ont imprégné le Salon du brasseur les 29 et 30 mars. Le secteur brassicole en France représente 64 000 personnes concernées et 12 Md€.

Le “small is beautiful” fait toujours recette

Le nombre de brasseurs indépendants ou de microbrasseurs ne cesse de croître en France (la tendance est mondiale), particulièrement en zones rurales avec des créations d’emplois à la clé. On en compte près de 1 600 sur le territoire, soit une pour 50 000 habitants. Le segment des indépendants et artisanaux emploie 3 500 personnes, surtout des emplois directs, et pèse pour 6 % de la consommation (l’objectif est d’atteindre 10 %). Les brasseries qui produisent moins de 10 000 hectolitres de bière représentent 2 % du total des volumes produits dans l’Hexagone. Des malteries régionales se créent régulièrement et 16 % des brasseries sont certifiées biologiques aujourd’hui.

Les ingrédients à l’honneur

Le programme des conférences professionnelles était aussi un beau reflet de ces tendances. Ainsi, plus de cent personnes sont venues écouter Sylvie Van Zandycke, directrice des ventes et du marketing pour les levures Lallemand, sur les possibilités techniques et scientifiques de réduire le gluten dans certaines bières (grains avec gluten et traitement enzymatique, grains sans gluten ou contenant du gluten non toxique). Gil Leclerq, responsable de la R&D à Malterie du Château, a quant à lui présenté un procédé permettant la caramélisation des malts (pas de feu direct, meilleure homogénéisation de la caramélisation, chauffage par panneau solaire…) pour produire des « bières révolutionnaires », notamment une bière blonde ambrée avec des notes de caramel.
Plusieurs exposants et visiteurs ont également parlé houblon. Une conférence lui était consacrée, sur l’optimisation des utilisations de cette matière première. Et d’autres encore évoquaient de nouvelles tendances : la bière sans sucre et la montée en puissance des bières “sour” (acide).

 

______________________________________________________________________________

Fréquentation du salon en nette hausse confirmant l’intérêt pour le secteur

Autres chiffres révélateurs du dynamisme du secteur de la brasserie artisanale, ceux qui concernent le salon (organisé par Destination Nancy et le Musée français de la brasserie de Saint-Nicolas-de-Port en Meurthe-et-Moselle) lui-même : après vingt éditions au musée de la brasserie, le salon a migré au parc des expositions de Nancy en 2018. En 2019, il a accueilli 138 exposants (+30 % comparés à 2018 et +80 % par rapport à 2017). Ces derniers se sont partagé 5 500 m2 d’exposition (contre 4 000 l’année précédente) pour accueillir près de 2 000 visiteurs (+30 % par rapport à 2018) du monde de la brasserie. Brasseurs de France et le Syndicat national des brasseurs indépendants disposaient tous deux de représentants à cette occasion. À signaler aussi le développement hors des frontières avec plus d’un tiers des visiteurs et exposants en provenance de pays européens (Allemagne, Belgique…) et du grand international avec notamment un fournisseur chinois. Rendez-vous les 27 et 28 mars 2020 pour une nouvelle édition.

Les plus lus

À qui profitent vraiment les dons de blé russe?

Li Zhao Yu, Yann Lebeau, Roland Guiraguossian et Delphine Drignon, experts du département relations internationales…

Crues dans l'Yonne : quelques questionnements sur les rendements à venir

Les pics de crues atteints, tout va dépendre maintenant de la rapidité des eaux à baisser.

Pourquoi le Maroc devrait encore importer beaucoup de céréales en 2024/2025?

Yann Lebeau, responsable du bureau de Casablanca au sein du département relations internationales d’Intercéréales, a fait le…

Oléagineux - Comment Saipol va accroître ses capacités de trituration à Sète et Lezoux

L'usine de Sète de la société Saipol, filiale du groupe Avril, triture de la graine de colza, tandis que celle de Lezoux broie…

Incendie - Quand va redémarrer l'usine de trituration de colza de Sète de Saipol ?

L'usine de Saipol dispose d'une capacité annuelle de trituration de graine de colza de 600 000 t à 700 000 t. L'unité d'…

L'Inde redevient importateur en blé malgré une production record

L'Inde continue d'être un gros consommateur de blé.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne