Le Gnis se prononce en faveur des semences NBT
Présentant son rapport annuel “Les semences au service de la terre”, le Gnis s'est engagé sur la question des semences NBT – New Breeding Techniques – [ndlr : nouvelles semences issues de la biotechnologie et apparentées aux OGM que l'Union européenne pourrait ou non agréer]. « Jugeons le produit plutôt que le procédé, et si le résultat est là, on l'homologue », a déclaré Pierre Pagesse, président du Gnis. La Commission a demandé à son comité d'experts un éclairage sur ce sujet pour début 2017, selon Delphine Guey, chargé des relations institutionnelles du Gnis.
L'outil d'un meilleur choix
« Le rendement moyen du blé en France en 1932 était de 16 q/ha, il est passé à 75, souligne le président du Gnis. C'est l'effet du progrès génétique, levier de la réussite de la filière semences. » Il a noté que le Cirad avait mis au point les premières semences Bt, et que Monsanto utilise des gènes de résistance issus de la recherche Rhône-Poulenc. « Tout cela sort de chez nous ». Concluant : « Évitons d'être en avance d'une crainte et en retard d'une évolution. »
Globalement, les agriculteurs français ont utilisé, cette année, 46 % de semences certifiées en blé tendre (48 % l'an dernier). Notre pays compte 353.000 ha dédiés aux semences, toutes espèces confondues, soit 17 % du total européen. La France en exporte pour 1,5 Md€ en Europe (47 % de sa production), et en consomme 1,8 Md€ en interne. Le budget de la recherche, 375 M€, représente 13 % du chiffre d'affaires des semenciers. Cela a permis la mise sur le marché de 530 nouvelles variétés en 2015, pour 6.000 variétés inscrites au catalogue.