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Semences
Le Gnis se prépare à la suppression des dérogations automatiques en bio

L’interprofession a opéré une refonte de son site dédié aux semences bio, opérationnel le 11 juin, dans le but d’accompagner la sortie du système des dérogations automatiques.

© suraj (Pixabay)

Alors que la fin des dérogations automatiques est prévue en 2035 dans le règlement bio de l’Union européenne, en France, nous avons l’objectif d’y arriver plus vite, à 100% d’ici 2025», a déclaré Michel Straëbler, secrétaire général de la commission Agriculture biologique du Groupement national interprofessionnel des semences et plants (Gnis), lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée le 30 mai dernier à Paris. D’où la volonté de l’organisation de faciliter l’interface entre l’agriculteur biologique et les fournisseurs de semences certifiées AB .

Le but est de mettre davantage en adéquation la demande et l’offre variétale, et ainsi limiter le nombre de dérogations automatiques pour utiliser des semences non traitées en post-récolte en cas d’indisponibilité.

Hausse des surfaces de multiplication de semences AB

Ouvert en janvier 2004, le site “semences-biologiques.org” a été rénové pour répondre à la croissance des demandes. Il fonctionnera désormais par compte pour les agriculteurs et les fournisseurs, ce qui permettra d’améliorer, entre autres, la gestion des disponibilités des types variétaux par les fournisseurs et le suivi de l’état de la dérogation par l’agriculteur.

En France, les surfaces en production de semences bio ont augmenté de 9 % entre 2016 et 2017, à 8 270 ha. Cette évolution se poursuit en 2018 car les surfaces en production de semences sont en progression de 24 % pour les espèces, dont l’enregistrement des contrats de production est terminé au Gnis. Ceci est à mettre en relation avec la croissance de 15 %, sur la même période, de la surface engagée en bio, avec 1,77 Mha, soit 6,5 % de la surface agricole utile. En céréales à paille, 104 variétés de semences bio sont multipliées sur 4 348 ha, et 44 variétés de maïs sur 523 ha. Concernant les plantes oléoprotéagineuses, 14 variétés d’oléagineux sont cultivées sur 213 ha et 18 variétés de protéagineux sur 890 ha. Dans l’Hexagone, ce sont 400 variétés de semences et plants bio qui sont produites par 485 agriculteurs-multiplicateurs.

 

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