Investis dans le Bio
« Il est aberrant de faire venir un bateau de blé bio d’Ukraine pour une question de prix ! On dénature l’esprit-même du bio, lance Julien Bourgeois codirigeant de la minoterie, qui s’est lancée, il y a quatre ans, sur ce marché. Nous essayons au contraire de développer des circuits courts. Certains agriculteurs nous livrent en direct. Notre farine bio, sur meules et cylindres, est d’ailleurs labellisée “Saveur Ile-de-France”, assurant que 50 % au moins du blé vient de la région », précise-t-il. « Il est important de bien sélectionner ses fournisseurs car, au prix du blé, recevoir des lots avec 8 % d’impuretés n’est pas tenable. Aussi, nous travaillons avec des OS spécialisés et rencontrons les producteurs. C’est un vrai travail de filière. Le boulanger doit aussi mettre en avant son investissement. Il est important qu’il ait une bonne communication et qu’il sache expliquer sa démarche. » Pour l’y aider, « nous avons développé le concept “Boulanger bio” ». Les Moulins Bourgeois comptent déjà « parmi les plus gros opérateurs de l’Hexagone ». Si ce débouché croît de plus de 20 % par an, il ne représente que 5 % de leurs ventes.