Nutrition animale
Enrichir l'aliment pour animaux, pour améliorer la nutrition humaine
Le levier de la nutrition animale
Quelque 76 % des Français pensent que le plus important pour préserver sa santé est d'avoir une alimentation saine, variée et équilibrée », a déclaré Sylvie Gautron, chef de mission Nutrition au Centre culinaire contemporain, lors de la conférence d'ouverture du Carrefour des matières premières, consacrée à “L'industrie de la nutrition animale de demain : quelles contributions aux attentes et besoins nutritionnels de nos concitoyens ?”, qui s'est déroulé le 19 septembre, en marge du Space à Rennes. Et Stéphane Gouin, maître de conférence Marketing alimentaire à Agrocampus Ouest, de préciser : « Le produit de demain revêtira un aspect fonctionnel –“être bon pour la santé”–, en plus des aspects Plaisir (avoir du goût), Service (être facile à consommer ) et Psychologie (avoir un prix raisonnable).»
Le levier de la nutrition animale
Une opportunité pour les Fabs, car « il est possible d'orienter la qualité nutritionnelle des produits animaux, en fonction des recommandations du monde médical, en enrichissant les aliments pour animaux en acide gras (oméga 3 et 6), minéraux et vitamines », rappelle Jacques Mou-rot, directeur de recherche à l'Inra Saint-Gilles. « Cette démarche peut devenir une clef de différenciation, un facteur de valorisation et un axe de communication pour les filières de production animale », reconnaît Michel Dochez, directeur adjoint de Coop de France NA.
L'exemple du Sélénium
« Le Sélénium joue un rôle positif sur le stress, la fertilité et la santé cognitive, les trois secteurs émergents du marché de la nutrition humaine, souligne Sylvie Gautron. Cependant, cet anti-oxydant est peu exploité, alors que six allégations de santé lui sont consacrées. » De plus, l'Inra a montré que l'on peut facilement opérer un enrichissement des produits animaux en sélé-nium, via la nutrition animale (cf. graphique). Une stratégie d'autant plus payante qu'elle contribue à la santé de l'animal.