EGalim : consensus autour d’un texte réputé de synthèse
Les acteurs de la filière agroalimentaire ont signé, le 14 novembre, une charte d’engagement, liant producteurs, coopérateurs, entreprises de l’alimentaire et de la distribution, au moins sur le papier.
Les signataires disent partager les objectifs des EGalim, « relancer la création de valeur et en assurer l’équitable répartition ; permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail par le paiement de prix justes ; poursuivre la transformation des systèmes agricoles et agroalimentaires […] ». Se rejoignant sur la guerre des prix, ils souhaitent changer de comportement, dans le respect des règles de concurrence, dès les négociations commerciales, par « une contractualisation, fondée sur la construction des prix à partir de l’amont, prenant en compte les coûts de production des produits agricoles, assurant la répercussion à chaque maillon de la filière de la fluctuation constatée des prix des produits bruts. » En matière de seuil de revente à perte et de promotions, il faudra « veiller à la loyauté des relations, via une meilleure transparence, un climat de respect mutuel entre les négociateurs et le respect des conditions commerciales librement négociées. »
Une charte qui engage les signataires
Des interprofessions, on attend qu’elles construisent des plans de filières permettant l’adaptation des systèmes agricoles et agroalimentaires pour faire face à la demande et aux enjeux de compétitivité de chaque filière, qu’elles fournissent les outils de la contractualisation et veillent à la transparence de la filière. Les producteurs se regrouperont dans des organisations structurées, efficientes et transparentes, facilitant la mise en œuvre de relations commerciales équilibrées, par la négociation collective des contrats. Les entreprises s’engagent à des partenariats durables et équitables avec les acteurs de la production et de la distribution, dans le respect des engagements collectifs, sur les modalités de contractualisation.
En réaction, Jean-Philippe Girard, délégué général de l’Ania, a estimé que « la France ne gagnera pas en tirant vers le bas ». La FNSEA souligne que cette charte engage moralement et politiquement les acteurs de la chaîne alimentaire.