Des fonctionnalités en évolution constante
Les outils de mise en marché nouvelle génération proposent davantage d'offres de prix et d'informations.
Les bourses aux céréales en ligne existent depuis le début des années 2000. Elles étaient au départ assez archaïques, ne proposant qu'une liste de prix fermes à l'agriculteur. « Les OS avaient moins d'intérêt à proposer de tels services à cette époque, étant donnée la moindre volatilité des marchés. Ils publiaient une offre ferme par semaine, ce qui convenait largement à leurs utilisateurs », rappelle David Weiller (InVivo). La forte volatilité des cours a changé la donne. Des avancées notables ont été enregistrées, avec la possibilité de publier des prix fermes d'une à trois fois par jour, et même jusqu'à trois fois quotidiennement, selon certains témoignages. « Une recrudescence de la demande est apparue sur la période 2006/2007 », constate Guillaume Pertriaux (Logaviv).
Offre indexée au marché à terme
Aujourd'hui, ces solutions en ligne, telles que le module Boursatrium, développé par la société Adhérents.Coop, en partenariat avec Logaviv, ou encore Isanet-Marché, du prestataire Isagri Ingénierie, mettent à disposition des offres plus diversifiées. Elles permettent à l'OS de proposer des contrats indexés au marché à terme. L'agriculteur s'engage à livrer une certaine quantité de céréales, et fixera son prix plus tard, lorsque le cours sur Euronext, moins une base fixée par la coopérative ou le négociant, lui conviendra. Certains sites proposent d'actualiser les cotations du marché toutes les quinze minutes, et même de calculer des prix proposés aux agriculteurs en temps réel, de consulter l'historique des prix sur diverses périodes sous forme de graphiques, ainsi que le détail des informations (cours de clôture, d'ouverture, plus haut, plus bas...). « L'objectif d'un tel outil est de rendre le plus autonome possible l'agriculteur dans sa commercialisation », témoigne Guillaume Gaborit (Adhérents.Coop).
Achat de call, historique des contrats, informations sur les marchés
De même, les producteurs peuvent parfois acheter des options call (option d'achat, produit financier dont le but est de se protéger contre la hausse du sous-jacent), à condition qu'ils s'engagent au préalable à livrer un certain tonnage. Ils ont également la possibilité de consulter l'historique de leurs contrats passés, selon la nature des cultures, les types de contrats commerciaux (prix fermes, indexation Euronext, etc.) et les volumes engagés ou livrés avec leur OS, sous forme de tableaux et graphiques. L'organisme collecteur peut de son côté consulter ces informations, éléments clés pour gérer ses ventes futures. Le site mettra à disposition du producteur des informations sur les fondamentaux locaux et mondiaux pouvant influer les cours : météo aux États-Unis, volumes de production en Australie, état des stocks mondiaux...
Possibilité de consulter les prix de référence sur d'autres places
Le service peut aussi afficher les cotations d'autres places françaises, tel que le blé tendre rendu Rouen ou le maïs rendu Bordeaux, afin que l'utilisateur ait un élément de comparaison. Il aura une vision d'ensemble pour négocier et faire jouer la concurrence.
De son côté, l'OS peut paramétrer la présentation de son site, ses offres commerciales, ses informations marchés, ses périodes d'affichage de prix, selon sa politique commerciale.
Des simulateurs de scénarios
Les coopératives et négociants peuvent, dès à présent, offrir des simulateurs de scénarios de commercialisation à leurs producteurs, au sein de leur service extranet. Concrètement, ils permettent à l'agriculteur de calculer un prix minimum objectif, en fonction de ses coûts et de ses contrats passés avec son organisme collecteur. Tout ceci doit permettre à l'utilisateur « d'avoir accès à un service transparent, à des choix plus variés, et d'obtenir un conseil de qualité, sans l'intervention systématique de son TC », résume Guillaume Gaborit.