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Des aliments sains pour animaux en France
Les aliments pour animaux présentent en France un bon niveau sanitaire. C’est l’un des résultats de la récente étude de Técaliman sur la prévalence des bactéries ciblées par la réglementation (salmonelles, entérobactéries) et d’autres flores pathogènes susceptibles d’être à risque. Conduite durant huit mois dans cinq usines réparties sur l’ensemble du territoire, avant et après granulation, « cette étude est encourageante car elle montre que la maîtrise des contaminations est bonne dans notre profession », soulignait Fabrice Putier, le directeur de Técaliman, lors du récent symposium du centre technique nantais, le 19 mars dernier. « Nous avons retrouvé très peu de salmonelles avant la granulation (5,9 %) et un seul résultat positif après ce traitement (Salmonella Montevideo). Nous n’avons trouvé après la granulation aucune listeria, un niveau correct de staphylocoque (<100/g), un niveau faible d’E.coli ». Germes aérobies, levures et moisissures, entérobactéries, anaérobies sulfito-réducteurs, E. coli et salmonelles, tous ces germes sont sensibles à la granulation. Pour ceux qui ne le sont pas, notamment les bacillus et les staphylocoques, c’est la sélection des matières premières, qui constitue l’outil de maîtrise principal.
Moins de 0,8 % de salmonelles sur les produits finis
Les résultats du plan de surveillance national Oqualim, mutualisés par les industriels, confirment ce bon état sanitaire, avec moins de 0,8 % d’aliments finis porteurs de salmonelles. La prévalence est supérieure sur les matières premières avec 1,42 % en 2011, signalait Valérie Bris (Coop de France Nutrition animale). Les résultats 2012 seront rendus publics mi-avril, mais semblent confirmer la tendance. Les entérobactéries sont, par contre, largement présentes dans les matières premières, certaines d’origine mal identifiée. Ainsi, le son et le blé sont les plus souvent contaminés, avant la pulpe de betteraves et les tourteaux de tournesol ou de soja. Ce que les professionnels ont du mal à comprendre.
Autre point de surveillance : les camions de livraison en élevage. Técaliman a pu montrer que les cases et, surtout, les roues n’étaient pas les vecteurs de contamination. Elles sont probablement décontaminées par le contact avec la chaussée en roulant. Sur les 10 camions suivis sur plusieurs semaines, aucune chiffonnette n’a en effet révélé de germe ni sur les roues, ni dans les cases ou sur les vis. Alors que sur les 147 prélèvements de dépôts, 7 bas de caisses et 1 passerelle se sont avérés positifs.