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JTIC 2018
« Dernière édition à Paris, avant Lille en 2019 »

Xavier Bourbon, président de l’Association des anciens élèves des écoles des métiers des industries céréalières (Aemic), nous présente le bilan de l’année écoulée et le programme des Journées techniques des industries céréalières 2018 (JTIC).

© Aemic

La Dépêche-Le Petit Meunier : L’année dernière, vous projetiez de renforcer l’action de l’Aemic en faveur de l’emploi. Quel bilan en tirez-vous ?

Xavier Bourbon : nous avons recruté une personne à mi-temps, chargée du service Placement et Relation avec les écoles partenaires de l’Aemic. Nous souhaitons faire connaître les industries céréalières et permettre une meilleure immersion des jeunes dans la filière. Sur l’année, l’Aemic a publié 246 offres d’emploi (70 sont en ligne) de 122 entreprises. Sur les 208 postulants, 143 ont été proposés aux entreprises, soit 70 % des candidats. Nous mettons en relation demandeur et pourvoyeur d’emploi, en effectuant une présélection pour éviter une perte de temps aux parties. La demande des entreprises est forte et insatisfaite, notamment sur les postes de production et de technico-commercial. Les postes liés à la qualité et à l’environnement trouvent plus facilement preneur. Nous contactons les entreprises afin de les solliciter pour des stages, peu proposés aux étudiants en temps normal. Par ailleurs, en plus du forum Emploi, nous allons rééditer aux JTIC 2018 (les 7 et 8 novembre) l’opération Job dating. Deux sessions sont programmées le 7 novembre, avec une trentaine de candidats et une vingtaine d’entreprises. Enfin, une réflexion est entamée pour résoudre le problème d’attractivité de nos filières.

LD-LPM : Qu’avez-vous mis en place pour répondre aux problématiques de la filière ? 

X. B. : Une entreprise qui vient aux JTIC doit repartir avec une solution à son problème. Au travers des JTIC Labs, les exposants y répondent au mieux en présentant leur savoir-faire. Quelque 17 entreprises (8 en 2017) y participeront. Pour poursuivre dans l’innovation, nous avons créé un espace Start-up, afin de lancer et donner des perspectives d’avenir à des jeunes entreprises qui proposent des réponses à des problématiques récentes de la filière, comme le numérique, par exemple. Par ailleurs, une demi-journée sera dédiée au plan de transformation de la filière céréalière, initié dans le cadre des EGalim, et à la présentation du projet de transformation de la meunerie. S’ajouteront des exposés sur les actions engagées sur la traçabilité et la logistique. 

LD-LPM : Comment se porte le secteur avec les hauts niveaux de prix des grains ?

X. B. : La hausse des prix est une bouffée d’oxygène pour les agriculteurs mais aussi les OS. Les opérateurs ont payé lourdement la récolte de 2016, les parts de marché perdues à l’export sont difficiles à reconquérir. Sur l’aval, meuniers et Fab ont des difficultés à répercuter la hausse des prix des matières premières sur la farine et les aliments. La répercussion jusqu’au consommateur est difficile, même si les céréales ne représentent qu’une petite partie du prix de revient du produit fini. Et ce, alors que les transformateurs ont besoin de restaurer et d’augmenter leurs marges. Nos industriels sont capables de répondre aux exigences accrues des consommateurs (qualité, traçabilité, goût). Mais cela a un coût…

LD-LPM : Quelles sont les nouveautés des 69e JTIC ? 

X. B. : Nous avons programmé six conférences et les avons ouverts à la filière Orge, avec l’IFBM, pour être le plus transversal possible. C’est en quelque sorte le pendant de ce que l’on fait historiquement sur la filière Blé avec Arvalis-Institut du végétal. Durant la présentation dédiée à la filière Orge, nous aurons une initiation aux bases psychologiques de la dégustation, applicable aux autres filières, comme le secteur de la boulangerie-viennoiserie-pâtisserie. Puis en clôture des JTIC, nous passerons de la théorie à la pratique en dégustant de la bière. Le 7 novembre au soir, pour rester dans cet esprit convivial, nous organisons sur place des animations (apéritif, pétanque…). Car créer de la convivialité, qui caractérise bien notre filière céréalière, fait partie de l’ADN de l’Aemic. C’est la dernière fois que les JTIC se dérouleront au Paris Event Center. Beaucoup de choses se passent dans les départements. Notre retour en région, à l’occasion des JTIC 2019, les 16 et 17 octobre à Lille, va nous permettre de capter d’autres visiteurs et exposants, de revenir dans un centre des congrès. Un changement de site qui incitera à la nouveauté pour les 70 ans des JTIC. Mais cela ne veut pas dire que nous ne reviendrons pas à Paris. L’idée est de changer de site, plus régulièrement, pour aller à la rencontre des terroirs des professionnels et de notre public. 

 

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