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Nutrition animale
De nouvelles formes de partenariats industriels

En 2017, 311 usines appartenant à 201 entreprises ont fabriqué les 20,4 Mt d’aliments pour animaux français. Industrie “lourde”, la nutrition animale conserve une répartition territoriale qui évolue avec de nouvelles organisations.

Agrial et DLG sont actionnaires de l'usine Ouestmin.
© SCMF

Inaugurée le 9 septembre mais en activité depuis un an, l’usine Ouestmin a la particularité de son actionnariat : la coopérative Agrial s’est, en effet, associée avec la coopérative danoise DLG, propriétaire de Calcialiment, pour investir 11 M€ dans cette nouvelle usine de production de minéraux à Saint-Sauveur-des-Landes près de Fougères (Ille-et-Vilaine). Le normand a aussi inauguré cette année, cette fois-ci avec Sanders, leur usine commune Aso à Champagné près du Mans (Sarthe) : il s’agit d’une rénovation et d’un agrandissement (12,3 M€ d’investissements), engagés depuis plusieurs années avec le rapatriement des moyens de production qu’Agrial possédait en banlieue du Mans.

Optimiser usines et logistiques

Sanders, de son côté, a concrétisé en janvier un partenariat industriel en créant Aliane avec Nealia (filiale de Vivescia) dans le Nord-Est, avec une mise en commun des différents sites des deux partenaires dans la zone, afin d’optimiser les moyens industriels mais aussi logistiques sur le modèle des pôles territoriaux construits par les coopératives depuis les années 2010.

Autre exemple, RAGT Plateau Central a repris l’usine Melilla en construisant un pacte d’associés. Parmi ceux-ci, Sanders, marque dont l’entreprise est concessionnaire depuis 1936, mais aussi Arterris, concurrente sur au moins une partie de son territoire. Rebaptisée Promash, la structure pourrait bientôt accueillir un quatrième associé car elle dispose de capacités industrielles en extrusion.

Enfin, les 11 M€ que la coopérative Terre Comtoise vient d’investir dans sa nouvelle usine à Dannemarie-sur-Crète proche de Dole (Doubs) visent non seulement à assurer sa croissance, mais aussi à se préparer à des projets en porcs comme en volailles. Ces projets s’organisent au sein de l’Alliance BFC à laquelle la coopérative Terre Comtoise prend part aux côtés de Dijon Céréales et Bourgogne du Sud.

 

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Neovia attire Archer Daniels Midlands

La nutrition animale française attire également les regards étrangers. Ainsi, l’américain Archer Daniels Midlands (ADM) a signé avec InVivo un accord pour une négociation exclusive afin de reprendre la totalité de Neovia. L’américain a annoncé mettre 1,535 M€ sur la table pour acquérir ses soixante-douze unités de production dans le monde, ses laboratoires d’analyse et ses centres de recherche dont celui, emblématique, de Saint-Nolff près de Vannes (Morbihan). La firme service devrait continuer à fournir les coopératives qui, lors du dépeçage de l’ancienne Evialis (issue de Guyomarc’h), ont repris les outils industriels français.

 

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