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TERRENA
Ancenis inaugure la certification STC “nourri sans OGM”

Défini conjointement par Coop de France Nutrition animale et le Snia, le socle technique commun “nourri sans OGM” vise à éviter la multiplicité d’exigences différentes pour les filières animales. Il est mis en place depuis le 1er janvier. L’usine de fabrication d’aliments d’Ancenis (44) de la coopérative Terrena est la première à avoir passé avec succès l’audit de certification.

« La démarche de certification STC “nourri sans OGM” s’inscrit dans l’histoire de Terrena, explique Bertrand Roussel, directeur Nutrition animale du groupe coopératif. En 1999, sous l’impulsion de la filière volaille des Fermiers d’Ancenis, Terrena s’est rendu au Brésil pour trouver un partenaire qui veuille bien approvisionner en soja non OGM la coopérative dans la durée. » Aujour-d’hui, elle est encore à la pointe du non OGM, en faisant d’Ancenis l’usine pilote au sein de Terrena de ce nouveau dispositif, qui lui permet de mettre en avant ses aliments exempts d’OGM. Fin 2013, cinq autres usines, sur les onze que compte le groupe, passeront l’audit STC “nourri sans OGM”.

Un site dédié au non OGM, véritable pilote pour Terrena
Le fait que l’usine d’Ancenis soit 100 % non OGM a facilité l’application du socle technique commun, mais il a également permis de tester en toute sécurité les outils qui seront appliqués aux autres sites où la coexistence entre matières premières OGM et non OGM est effective. Le STC part du prérequis que l’entreprise met en œuvre le guide de bonnes pratiques de fabrication des aliments composés pour animaux (GBPAC), avec trois exigences complémentaires : des matières premières garanties <0,9 % d’OGM, la mise en place de moyens en usine pour ramener les transferts inter lots (Til) à un niveau techniquement inévitable et un plan de surveillance analytique sur les produits finis.

Des contrôles de la graine de soja au produit fini
Concernant Terrena, la problématique OGM concerne uniquement le soja, qu’il importe du Brésil voire d’Inde en intersaison. Pour ce faire, la coopérative s’est associée à quatre autres fabricants d’aliments français pour créer en 2005 la société d’importation de soja non OGM, Solteam. À coup de tests bandelette et PCR, le caractère non transgénique du soja, de la graine au champ au tourteau à l’entrée de l’usine (soit 11.000 t par an), est régulièrement surveillé. Ces contrôles sont étendus aux produits finis, à raison d’une analyse par mois, comme l’exige le STC. « En 2012, nous avons enregistré douze conformités », se réjouit Bertrand Roussel. Elles prouvent l’efficacité des moyens mis en place tout au long de la ligne de fabrication. Comme le « verrouillage par interdiction de nutriment OGM dans les formules à exigence non OGM », qui se décline à l’étape du dosage des matières premières.
Concernant les Til, si rien n’a été mis en place sur Ancenis, du fait de l’absence de coexistence OGM/non OGM, des équipements spécifiques sont déjà installés sur le site d’Écouflant (49). À réception, on effectue « un décolmatage systématique des poussières entre deux réceptions pour éviter toute contamination entre matières premières ». Pour la même raison, « les transporteurs sans trappe débouchent sur des boites revolver ». Au poste broyage, un décolmatage des filtres est effectué entre deux lots et des mélangeuses à vidange intégrale sont également en place. Enfin, des cellules de stockage sont dédiées au non OGM.
Ainsi les contraintes liées au STC “nourri sans OGM” sont-elles techniquement surmontables. Cependant, Bertrand Roussel s’inquiète que « le doublement de la prime sur le soja non OGM, qui va passer de 35 €/t sur 2012/2013 à 60 €/t sur 2013/2014, ne donne un coup de frein », au développement des productions non OGM et de cette certification. Répercuté sur le prix d’un aliment Volaille contenant 30 % de soja, ce surcoût  réprésente de fait une hausse tarifaire pour l’éleveur d’environ 7,5 €/t. Reste que « la reconnaissance du STC par les pouvoirs publics permettrait de lui donner un poids plus important, d’autant plus que le GBPAC, qui lui sert de prérequis, est lui-même déjà reconnu », conclut-il.

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