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Amidon : débouché incontournable des céréales

L’amidonnerie hexagonale est le premier producteur européen d’amidon. Elle représente près du quart des utilisations nationales de blé tendre et de maïs. Son chiffre d’affaires atteint 3 Md€ en 2018, dont 75 % à l’exportation.

© FranceAgriMer

Les industries amidonnières établies sur le territoire national ont extrait, en 2018, 3,2 Mt d’amidon (3,16 Mt en 2017) de plus de 6 Mt de blé tendre (2,8 Mt), maïs (2,2 Mt), pommes de terre et pois protéagineux (1 Mt au total), ce qui représente une surface agricole utile de 700 000 ha. Les matières premières agricoles sont quasi exclusivement d’origine française, les importations représentant moins de 5 % de ces mises en œuvre.

« Pour 2018/2019, les utilisations de céréales en amidonnerie se sont élevées à 2,6 Mt pour le blé tendre et à 2,13 Mt pour le maïs, soit près du quart des utilisations de ces céréales dans l’Hexagone [cf. graphe]. En 2019/2020, elles sont estimées en augmentation à, respectivement, 2,7 Mt et 2,2 Mt », précise Thomas Gauthier, délégué général de l’Union des syndicats des industries des produits amylacés et de leurs dérivés (Usipa). Il faut dire que « la récolte 2019 de blé tendre s’avère satisfaisante et répond aux besoins de l’amidonnerie sur le plan de sa qualité sanitaire et technologique en dépit d’une légère baisse du taux de protéines », explique l’Usipa.

Le blé boosté par la demande en protéines végétales

La France est le premier producteur européen d’amidon, avec près du tiers de la production. Cette production française d’amidons a augmenté de près de 50 % en vingt ans et se stabilise depuis 2010. En 2018, la production d’amidon de blé dépasse légèrement celle de maïs, alors que la situation était inverse de 2013 à 2017. L’augmentation de la demande en protéines végétales (dont le gluten, coproduit de la production d’amidon de blé) explique cette évolution, selon l’Usipa. Et Marie-Laure Empinet, sa présidente, de préciser : « Nous ressentons une reformulation des aliments par l’industrie agroalimentaire, vers plus de protéines et de fibres, et moins de sucre, sel et matières grasses, afin de s’approcher d’un certain équilibre nutritionnel ».

 

 

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