AGPB : l'évaluation du paiement redistributif devra tenir compte des distorsions de concurrence
Les céréaliers réunis au sein de l’AGPB prennent acte de la décision de Stéphane Le Foll de ne lancer le paiement redistributif qu’en 2015 avec 5 %. C’est ce qu’affirme un communiqué diffusé le 18 décembre. Mais ils demandent que « l’évaluation à mi-parcours qui permettra de statuer sur les taux de prélèvement ultérieurs, intègre obligatoirement les distorsions de concurrence que ce mécanisme institue au détriment de nos producteurs par rapport à leurs homologues allemands ». Une distorsion de concurrence qui « met en péril des exploitations céréalières des zones à faible potentiel » poursuit l’AGPB. S’agissant du verdissement, l’AGPB demande avec la FNSEA le maintien des coefficients d’équivalence applicables aux surfaces d’intérêt écologique (SIE) à leur niveau actuel, notamment pour les haies et bordures de bois. L’AGPB demande que le 2e pilier de la Pac intègre une action spécifique, propre aux exploitations des zones à faible potentiel (2 millions d’hectares), sous forme d’une Mesure Agro Environnementale (MAE). Globalement, le président des céréaliers Philippe Pinta estime que « Les décisions annoncées fragilisent les exploitations céréalières, sans pour autant résoudre les enjeux structurels de l’élevage. Il nous faut donc sans tarder un « plan de compétitivité céréales » qui libère les moyens de production, permette de répondre en qualité et en quantité aux besoins des utilisateurs intérieurs comme à l’exportation. »