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Bilan export
Activité dans le haut du panier pour les trois premiers ports céréaliers

Bon rattrapage sur La Pallice

Le profil de la récolte 2013 a eu des conséquences disparates sur l'activité des trois principaux ports céréaliers français. À 7,2 Mt au 11 juin, le trafic général du port de Rouen, toutes céréales, en hausse de 10,3 % sur un an, indique son délégué Commercial, Manuel Gaborieau. « Cette année, la qualité et les volumes étaient au rendez-vous dans la zone nord du pays, créant un environnement positif ». Si la campagne 2012/2013 se positionnait tout juste dans la moyenne des vingt dernières en termes d'activité pour la place portuaire, 2013/2014 devrait s'achever sur un niveau de 7,4 Mt, la plaçant « dans les bonnes campagnes, à un niveau proche de 2009/2010 », mais en deçà de 2011/2012 où plus de 8 Mt avaient été travaillées. Avec 6,1 Mt chargées, « c'est le blé qui contribue le plus à cette progression avec, à la mi-mai, un volume d'expédition en hausse de 20,6% ! », reflétant la bonne qualité récoltée dans l'hinterland.

Sur Dunkerque, « la campagne 2013/2014 s'impose comme la meilleure année depuis la création de Nord Céréales avec des exportations de 2,5 Mt, dont 2,2Mt de blé et environ 200.000 t d'orges », s'enthousiasme Joël Ratel, DG Relations commerciales. Et pour cause, la récolte s'est avérée « très bonne en termes de qualité. À 11,311,4%, notre taux de protéines en blé était le plus élevé de France », précise-il. Sur La Pallice, avec 2,5 Mt chargées depuis ses installations, Sica Atlantique bouclera la campagne « avec un très bon » trafic, égalant son 2e meilleur score, juste derrière le record de 3 Mt réalisé en 2012/2013, indique Stéphane Bodescot, directeur adjoint de Sica Atlantique, principal chargeur du port de La Rochelle.

Bon rattrapage sur La Pallice

Le niveau de protéines « en moyenne à 10,8%, plus d'un demi-point en dessous de la normale, avait de quoi inquiéter en tout début de campagne », souligne le représentant de Sica Atlantique. « Il y avait un vrai problème d'adéquation entre production et les attentes des clients à l'export », rappelle-t-il. « Nous avons réalisé un tri à l'entrée, en trois classes selon le taux de protéine (…) tout en refusant systématiquement les lots trop bas. » Un marché basse protéines inférieures à 10,5 % s'est donc ouvert. Ainsi, « sur la seconde partie de campagne, on a pu expédier plus de 100.000 t de blés tendres sans garantie de protéine ». Ils sont notamment partis vers le Royaume-Uni (6e destination). Cela est venu gonfler la part de l'UE dans les exportations de Sica Atlantique. « Si le taux protéique dans notre hinterland était décevant, nos clients habituels ont été rassurés par la qualité de la protéine, notamment boulangère, qui a été bonne pendant cette campagne et a contribué à préserver nos marchés traditionnels. Cela dit, l'attente autour du taux est là. Elle est essentielle… »

Résultats inégaux en orge

L'Algérie reste pour les trois places la première destination des blés avec des chargements atteignant 3,2 Mt pour Rouen et 400.000 t pour Sica Atlantique. Notons que le Maghreb concentre 68 % des exportations réalisées depuis les installations rouennaises, à 4,7 Mt toutes céréales confondues. Le Maroc représente la seconde destination des deux ports avec 1,4 Mt pour Rouen et 235 kt de blé pour La Rochelle. C'est l'Égypte qui occupe cette position chez Nord Céréales. L'opérateur a également enregistré des « destinations inédites comme l'Afrique de l'Ouest, le Yémen, la Syrie, Cuba, la Chine ou l'Iran », indique Joel Ratel. L'Arabie saoudite (0,25 Mt) constitue la 3e destination de Rouen, talonnée par Cuba (0,23 Mt). Pour Sica Atlantique, le Sénégal devance l'Arabie saoudite, « sur laquelle nous avons fait une excellente campagne en orge, avec plus de 200.000 t exportées. Si 270.000 t étaient parties sur cette destination en 2012/2013, elle était absente les deux campagnes précédentes», rappelle Stéphane Bodescot, précisant que ce pays peut être assez versatile. Pour Rouen, les volumes d'orges chutent de 34 %, à un niveau un peu inférieur à la normale (735 kt). « Les flux importants et supérieurs à la moyenne d'orges françaises exportées à destination de la Turquie, la Tunisie et l'Algérie observés l'an dernier, n'ont pas été renouvelés », explique Manuel Gabrieau. Pourtant, la campagne « avait bien commencé, avec notamment 220.000 t expédiées vers l'Arabie saoudite à la fin septembre », niveau semblable à celui de l'an passé. Mais le compteur n'a plus bougé. « Depuis janvier, très peu d'orges, fourragères comme brassicoles, ont été chargées ». Le représentant du port de Rouen souligne par ailleurs « la bonne reprise des chargements vers l'Afrique de l'Ouest, en hausse de 144 %. Contrairement à l'an passé, nous avons été en mesure de fournir les qualités particulières demandées. » Ce trafic retrouve un niveau habituel à légèrement supérieur. Le Cameroun a reçu 189 kt et le Sénégal, 188 kt. Suivent la Syrie et la Turquie. Moins demandeur, le Royaume-Uni n'a reçu que 123 kt, contre 260 en 2013.

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