Fourragères prairiales
Pas d´OGM en vue chez les sélectionneurs français
Des réflexions ont bien lieu dans des laboratoires, mais aujourd´hui il semble qu´aucune nouveauté génétiquement modifiée ne soit en préparation au niveau français dans le secteur des fourragères prairiales. Les caractères travaillés chez le maïs - la résistance à un herbicide ou à un parasite spécifique - ne présentent pas d´intérêt évident sur ces espèces. D´autre part les risques environnementaux sont très importants : ces plantes sont allogames et pérennes, et il y a beaucoup de populations naturelles, ce qui représente une configuration très favorable à la diffusion des gènes « dans la nature ». Et le coût de la création d´une variété par biotechnologie est environ cinquante fois plus élevé que par la méthode classique.
La biologie moléculaire est par contre utilisée en tant qu´outil dans les programmes de sélection pour essayer de comprendre le fonctionnement du génome. Les chercheurs s´intéressent aux gènes de résistance aux maladies, ceux qui sont impliqués dans la floraison, l´élongation des feuilles ou des tiges, ceux qui régulent le tallage. Le but est de pouvoir ensuite caractériser la diversité des plantes, de faire de la sélection assistée par marqueurs ou de fixer des caractères intéressants dans des populations. Les progrès sont relativement lents car le génôme de ces espèces est compliqué, et il y a beaucoup moins de moyens engagés que sur une espèce comme le maïs.
Pour en savoir plus
Voir dossier complet « Sélection des fourragères : les variétés collent au terrain » dans Réussir Bovins Viande de mars 2005 (nº114). Ces 16 pages sont destinées à aider l´éleveur à s´y retrouver dans l´offre variétale qui s´est diversifiée ces dernières années, en lui donnant des éléments pour choisir la variété qui lui convient en fonction du contexte pédo-climatique et du système d´élevage de son exploitation.